Rencontre avec Marie Desplechin pour élaborer des “contes à soigner sans fin” avec les 1ASSP
Ce mardi 26 mars, grâce à l’appui de la documentaliste Mme Gorin et à la détermination de Sébastien Gouverneur (ALCA) en charge du dispositif Lycéens au Cinéma en Nouvelle Aquitaine, une classe de 1ASSP (Accompagnement Soin et Service à la Personne) a eu la chance de voir le film d’animation La Traversée et de rencontrer l’autrice du scénario, Marie Desplechin, à la fois journaliste et écrivaine française de livres pour enfants et pour adultes.
Cette rencontre s’est avérée déterminante pour mener à bien le projet d’écriture longue d’un “conte à soigner sans fin” que nous réalisons sur deux années. Ce projet pluridisciplinaire a pour but la réalisation concrète d’un chef d’œuvre associant les compétences professionnelles avec Mme Da Silva en Sciences et Techniques Médico Sociales et générales dans l’écriture en français avec M Lucas et l’illustration en art appliqué avec M Faztudo.
L’objectif est d’arriver à terme en terminale à la création d’un livre de contes inspiré par des situations vues en structure accueillant des personnes âgées et/ou en situation de handicap.
Après la phase de repérage d’une situation marquante, les élèves ont établi une progression narrative en s’aidant des schémas narratifs et actanciels habituels aux contes de fée afin de transformer en récit une anecdote afin de la rendre illustrative du métier et de témoigner de l’importance de l’empathie et de la bienveillance quand on doit s’occuper des personnes âgées et/ou en situation de handicap.
Lors de cette rencontre, les lectures expressives ont permis à Marie Desplechin d’exprimer son enthousiasme sur chacune des productions et, grâce à ses conseils sur l’art de la narration et sur la manière de donner vie aux personnages, des notes ont été prises pour améliorer la qualité des histoires.
Marie Desplechin a particulièrement apprécié que chaque narration fasse la part belle au travail d’accompagnement des soignants face à la perte d’autonomie ou à des démences comme la maladie d’Alzheimer en préservant le merveilleux dans le quotidien. Surtout Marie Desplechin a apprécié que des animaux, tels que les poneys, ou des objets tels que le bracelet anti-chute ou le diadème deviennent symboliques dans des récits où la magie, qui fait du bien aux résidents, devient un outil de bienveillance pour les soignants.
Enfin, l’autrice a retrouvé des échos à ce qui nous concerne tous : le vieillissement de nos proches que l’on confie à des soignantes qui regorgent d’imagination et de bienveillance pour les accompagner.
On attend l’édition prochaine des contes, une fois qu’ils seront illustrés avec l’aide de l’auteur-illustrateur Régis Lejonc pour donner à voir la beauté et la difficulté du métier de soignant.
Par Alexis LUCAS